Définie par cinq prophètes des Âges Sombres (les Très Saints), la philosophie du Noir-Sceau considère que l’Humanité a commis trop de fautes et de blasphèmes, ce qui a entraîné le courroux des dieux. Les prier ne sert donc plus à grand chose, le mal est fait, il faut doréna- vant expier en espérant un retour en grâce. Ce credo est encore d’actualité aujourd’hui. Si les hommes souffrent, si les morts se relèvent, si des épidémies s’abattent sur une région, c’est toujours parce qu’il y a eu une faute. Un acte contre la volonté des dieux, un sacrilège. Un « Noir-Sceau ».
Le culte promet à ceux qui lui sont fidèles d’échapper aux tourments en gagnant sur la terre un droit à une paix éternelle dans le néant de la mort, la « Quiétude ». La vie en soi n’a aucune importance. Seule une existence d’expiation et de piété apporte une modeste obole à la grande prière collective devant attirer de nouveau le regard des dieux en Alarian. L’organisation du Noir-Sceau est ancienne et son influence sur les populations a pesé de tout son poids pendant des siècles et des siècles. Étant les seuls à pouvoir véritablement repousser les mort-vivants, les membres du Noir-Sceau sont essentiellement des clercs-guerriers protecteur des peuples. Ils font également d’habiles manipulateurs dans le domaine politique.
Le Credo du Noir-Sceau
- Je suis enclin à faire le mal ou à y succomber. Je me suis moi-même marqué du Noir-Sceau, me rendant ainsi indigne des dieux ;
- Étant un être faible, je suis soumis à toutes sortes de tentations ;
- Le monde est un espace dangereux ou rôdent des êtres et des créatures tourmenteuses et tentatrices ;
- Je dois apprendre à lutter contre ces tentations et à combattre sans pitié les tentateurs ;
- Je dois expier les fautes de mes Anciens en me soumettant à l’ordre naturel des choses. Chercher à le renverser revient à défier les dieux eux-mêmes car ce sont eux qui l’ont institué ;
- Je dois expier mes faiblesses par un dur et honnête labeur : le travail est tout autant une pénitence qu’un moyen d’expiation et un acte d’humilité nécessaire envers les dieux ;
- Je dois être juste envers mes semblables tout en n’étant point faible dans mes jugements et mes actes ;
- Ce que je dois endurer doit l’être sur cette terre, le suicide ou les offrandes sacrificielles me sont interdites ;
- Je dois toujours favoriser l’intérêt général et systématiquement agir en ce sens sans tenir compte de l’intérêt individuel ;
- Si je cède à mes faiblesses et aux tentations, alors je ne trouverai pas la quiétude et ne permettrai pas à l’Humanité de vivre dans la lumière des dieux.
- Il n’y a rien, et ne doit rien y avoir, dans la Quiétude sinon l’intransigeance, le souvenir et le respect.